C1 Georges ARNAUD. LE SALAIRE DE LA PEUR. Edition de Cremille 1972 , RELIE (cartonnage editeur), format 11.5*18 cm, 253 pages. ILLUSTRATIONS Hors Texte (photos de Georges ARNAUD). BON ETAT, Bonne Apparence.
Postface de Anne RIVES (Fevrier 1972)
Le chômage, la misère et la famine se sont installés dans ce dépotoir du littoral Pacifique. Un trou sordide et malsain peuplé d\'aventuriers et d\'alcooliques, avec, au loin, les champs pétrolifères du Guatemala. Rongés par les fièvres, l\'ennui et les drogues, ils attendent, cherchant une improbable porte de sortie. Leur choix est simple : partir ou crever. \" On embauche d\'excellents chauffeurs de camion. Travail dangereux. Hauts salaires. S\'adresser au bureau \". Commence alors, à bord d\'un poids lourd chargé de nitroglycérine lancé sur la piste impraticable, cette épopée de l\'angoisse pure et de l\'absurde immortalisée par le film de Clouzot avec Yves Montand et Charles Vanel. Dans ce combat tragique, sous la loi cruelle de la survie, Georges Arnaud nous montre l\'être humain dans sa plus grande nudité morale, celle de la peur et de la mort imminente.
De son vrai nom Henri Girard, Georges Arnaud est né à Montpellier en 1918 et mort en 1987. Ayant rejoint les forces combattantes au début de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier mais parvient à s\'évader. Après la guerre, alors que ses diplômes le destinent à la carrière juridique, il choisit de s\'exiler en Amérique latine juste après le procès retentissant qui suivit l\'assassinat de son père et où il fut innocenté. Établi là-bas jusqu\'en 1949, il tire de ce séjour déterminant trois grands romans, Le salaire de la peur (1949), Le voyage du mauvais larron (1946-1948), Lumière de soufre (1952), ainsi qu\'un recueil de nouvelles La plus grande pente (1961). Aventurier-écrivain, Georges Arnaud n\'a jamais manqué de se faire le porte-parole des opprimés, notamment dans ses reportages : Prisons (1953), et Indiens pas morts (1956), ou encore dans un pamphlet dénonçant les atrocités commise pendant la guerre d\'Algérie, Pour Djamila Bouhired (1958). Chroniques du crime et de l\'innocence (1982), un de ses derniers titres, résume bien les préoccupations d\'une oeuvre résolument combative.
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